Libraires - 1999
Deux Magots - 1999
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Lire un extraitMarc Dugain
EAN : 9782266093088
171 pages
Pocket (15/12/1999)
Existe en édition audio
4.1/5 2365 notes
Résumé :
« La guerre de 14, je ne l'ai pas connue. Je veux dire, la tranchée boueuse, l'humidité qui traverse les os, les gros rats noirs au pelage d'hiver qui se faufilent entre les détritus informes, les odeurs mélangées de tabac gris et d'excréments mal enterrés, avec, pour couvrir le tout, un ciel métallique uniforme qui se déverse à intervalles réguliers comme si Dieu n'en finissait plus de s'acharner sur le simple soldat.
C'est cette guerre-là que je n'ai pas co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (284)Voir plusAjouter une critique
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Paola93130 01 novembre 2017 Signaler ce contenuPage de la critique Au risque de m'attirer les foudres de la plupart des Babeliotes, je m'en vais donner mon avis sur le «grand» roman de Mr. Marc Dugain, «La chambre des officiers». J'ai ADORÉ. Et si je pouvais me permettre de donner un conseil, ce serait: lisez-le.... Commenter  Japprécie         22235
D'abord, vous n'allez surement pas apprécier de lire une chronique de plus sur le dit roman. Beaucoup d'entre vous l'on déjà faite et beaucoup mieux que moi. Surtout que mon avis, l'avis d'une «pétite pôrrrtougaiseoune peu fôlle» n'est pas franchement important/intéressant. Mais bon, je voulais partager...
Ensuite, parce que je vais, peut-être, ramer à contre-courant....Peut-être....
C'est que
.non, je n'ai pas aimé ce texte. Bah, oui. Je n'ai pas aimé, malgré l'histoire bouleversante de ce soldat qui n'a presque pas fait La Guerre mais qui a vaincu la sienne. Malgré la finesse de l'écriture, la délicatesse des mots, l'émotion évidente à chaque fin de phrase, je n'ai pas aimé. Malgré l'humour latent sur un sujet si triste et si difficile, je n'ai pas aimé. Malgré le récit si intense d'une lutte contre l'absurdité humaine dans le huis clos d'une chambre d'estropiés, malgré leur résignation révoltée qui transparait au fil des pages, je n'ai pas aimé.
Non, je n'ai pas aimé ce court, trop court, roman malgré la force qui s'en dégage. Malgré la poignante mais pudique leçon de vie, malgré la dérision si bien contée, je n'ai pas aimé.
Il y a quelques années, j'ai vu un reportage sur ces «gueules cassées» que l'on devrait plutôt nommer «coeurs brisés». Je n'ai pas tenu jusqu'au bout. Pas réussi à regarder sans ciller, sans frémir, ces visages ravagés et leurs conséquentes vies détruites. Je ne m'attendais pas á un roman si sobre, si juste, si beau. Dans notre monde, où l'image que l'on affiche de soi est tellement importante et que, paradoxalement, nous ne connaissons pas le visage de beaucoup de nos "amis", le courage et la force d'Adrien m'ont fait trembler d'émotion. Et nous, amis Babeliens, que penserions-nous les uns des autres si nous nous connaissions tous de nous voir et pas seulement de nous lire. Nous apprécierions nous autant? Alors, non, je n'ai pas aimé cette merveilleuse histoire dans L Histoire.
Malgré, même, les nombreuses critiques saisissantes que j'ai lu sur Babelio, je n'ai pas aimé ce petit livre.
Non
je n'ai pas aimé «La chambre de officiers».
Je n'ai pas aimé
thimiroi 29 août 2017 Signaler ce contenuPage de la critique Un livre absolument bouleversant... Commenter  Japprécie         1379
"La Chambre des officiers" est le premier roman de Marc Dugain qui "a passé son enfance dans le château des "Gueules cassées" où il accompagnait son grand-père", nous indique la présentation.
Ce roman a reçu plusieurs prix littéraires tout à fait mérités.
Le narrateur du récit s'appelle Adrien, un ingénieur officier. Aux premiers jours de la guerre 14-18, un éclat d'obus lui arrache une partie du visage : "béance totale des parties situées du sommet du menton jusqu'à la moitié du nez, avec destruction totale du maxillaire supérieur et du palais".
Adrien est évacué d'urgence à l'Hôpital du Val-de-Grâce à Paris, hôpital spécialisé dans ce type de blessure, il y passera la totalité des quatre années de la guerre 14-18, dans une salle réservée aux officiers.
Ce livre est un livre de souffrances : Adrien raconte la découverte de son visage ravagé, la découverte des faces de ses compagnons d'infortune qui sont autant de "miroirs", les salles qui se remplissent de "gueules cassées", les opérations qui se succèdent sans véritable amélioration, l'horreur ressentie par ceux ou celles qui les regardent en-dehors de l'hôpital...
On ne sort pas indemne d'un tel récit, d'autant plus intense qu'il ne verse jamais dans le pathos, certaines scènes m'ont vraiment fait venir les larmes aux yeux.
Mais ce livre est aussi une magnifique leçon de vie et d'humanité, car il raconte également le dévouement du personnel hospitalier, la naissance d'amitiés exceptionnelles, le dépassement du désespoir par la solidarité et l'humour, la reconstruction d'une existence presque normale après quatre années de "détention hospitalière"...
Un grand livre, forcément un coup de coeur.
CasusBelli 29 juin 2020 Signaler ce contenuPage de la critique Une lecture inspirée par mes babéliamis, ce thème me parlait bien et c'est avec une certaine impatience que j'ai commencé ce livre assez court. Commenter  Japprécie         1167
"La chambre des officiers" est le type de récit qui vous aspire d'entrée, un récit à la première personne, un autre monde que nous allons découvrir avec le narrateur sur une période de cinq années, de 1914 à 1919.
Au Val de Grâce, Adrien est le premier pensionnaire, le premier des officiers qui vont bénéficier de chirurgie faciale reconstructive, une spécialité qui en est à ses balbutiements...
Etre reconstruit, se reconstruire soi-même, affronter le regard des autres qui vous renvoie en permanence la certitude que vous n'appartenez plus tout à fait au genre humain alors que la notion d'humanité est devenue pour vous essentielle et vitale.
L'auteur trouve le juste ton pour nous raconter cette traversée du désert vécue par le narrateur et ses compagnons d'infortune, les multiples expériences et opérations, cette vie en vase clos qui les isole du monde qui continue de tourner au-delà des murs.
Ici pas de "pathos" mais une évocation pudique et digne de faits non édulcorés, une réalité impitoyable dans son absence d'espoir dans un avenir normal.
Je crois que la mentalité d'alors permet cette forme de distanciation, à cette époque, mourir ou être mutilé pour la patrie reste honorable, s'il y a un regret, ce n'est pas d'avoir participé à une guerre absurde car c'est un destin que l'on peut accepter comme une fatalité, il y a ceux qui ont eu la chance de revenir entiers et les autres.
Non, ce qui est difficile et compliqué c'est de trouver de bonnes raisons pour continuer à vivre, et les hommes d'il y a un siècle étaient probablement mieux armés psychologiquement pour affronter l'adversité sous toutes ses formes, les pensionnaires du Val de Grâce sauront se "serrer les coudes".
Ce qui se dégage de ce récit c'est une grande force, c'est un hymne à la vie et à la volonté de vivre malgré tout.
C'est une lecture qui doit forcément nous faire réfléchir aux choses essentielles dans la vie, un regard, une parole, un geste ou un élan, des choses qui pourraient paraître insignifiantes...
Cette lecture aura permis la réminiscence d'un souvenir d'enfant, je ne connaissais les "gueules cassées" qu'à travers les billets de loterie et je n'avais alors pas conscience de ce que cela représentait.
cuisineetlect... 11 septembre 2012 Signaler ce contenuPage de la critique J'ai acheté La chambre des officiers dans un vide-grenier cet été et je l'ai lu d'une traite. Voilà longtemps que je voulais lire ce roman et j'ai beaucoup aimé suivre le long retour à la vie d'Adrien dans « La chambre des officiers ». Marc Dugain nous fait pénétrer avec effroi dans les coulisses de la première guerre mondiale, à travers le sort des « gueules cassées ». Pas de glaces au mur bien-sûr. Mais beaucoup de gémissements et de mauvaises odeurs. Les chirurgiens font ce qu'ils peuvent, ils tentent de nouvelles expériences pour redonner à ces jeunes hommes un visage moins effrayant. le temps est suspendu mais pendant ce temps la grande boucherie continue, d'autres blessés graves arrivent encore. Les compagnons d'infortune d'Adrien sont dignes et attachants, l'écriture de Marc Dugain est sobre et efficace pour nous faire partager leur indéfectible amitié, leurs douleurs comme leurs victoires. Et toutes les premières fois. le premier regard dans la glace, le premier regard dans celui de sa femme, de sa mère ou de son enfant, la première sortie
. Mes grands-parents maternels se sont connus avant que mon grand-père parte faire son service militaire pour une durée de trois ans. Ensuite la première guerre mondiale fut déclarée. Mon grand-père fut blessé à plusieurs reprises aux jambes mais à la fin du conflit, ils ont enfin pu se marier. Que ce serait-il passé, au terme de cette belle attente s'il avait été lui aussi une « gueule cassée » ? Ce livre est bouleversant car le sujet est d'une rare violence mais il est traité avec délicatesse. On sourit, on espère en lisant ce court roman auquel je repense souvent et que j'ai déjà prêté deux fois. Commenter  Japprécie         995
Marc Dugain a bien connu une « gueule cassée » c'est ainsi que l'on désigne les poilus de la guerre 14-18 atrocement mutilés auxquels il manque des morceaux entiers du visage : nez, yeux, mâchoires
emportés par des éclats d'obus. Cette gueule cassée a marqué son enfance, et pour cause, c'était son grand-père. Ce livre lui est dédié. Commenter  Japprécie         952
Adrien Fournier, le narrateur, est mobilisé dès 1914. Ingénieur des Arts et Métiers, spécialisé en génie civil, le jeune lieutenant est tout désigné pour accomplir une mission de reconnaissance au bord de la Meuse : identifier les endroits propices à la construction d'un pont mobile. Il part donc au petit matin avec deux sous-officiers ; sur le chemin de halage longeant la Meuse, aucune présence allemande n'est à signaler. Tout à coup, un vilain petit morceau de métal jailli de l'explosion d'un obus fait basculer le cours de sa vie. A son réveil, Adrien, totalement défiguré, est devenu une gueule cassée, un monstre.
L'histoire du roman est celle de son parcours, non pas vers la victoire militaire en chantant, mais vers la victoire sur lui-même, sur la souffrance, le désespoir, les illusions perdues et le regard des autres.
Loin du tumulte des batailles, dans sa chambre d'hôpital du Val-de-Grâce, Adrien va devoir surmonter les épreuves, avec l'aide des médecins (qui doivent imaginer des thérapies innovantes, la guerre apportant chaque jour un lot de nouvelles victimes de la boucherie mondialisée), mais surtout grâce au soutien sans relâche de ses camarades d'infortune, Weil, Penanster, et Marguerite, qui parviennent à organiser au fil du temps un formidable système d'entraide psychologique, où l'humour et la dérision prennent le pas sur l'auto-apitoiement. Sous les apparences inhumaines, l'humanité est restée intacte.
Marc Dugain, dans ce roman court et poignant, accomplit une prouesse d'écrivain. La chambre des officiers est un roman qui prend aux tripes, bouleversant, que j'ai trouvé d'une force incroyable mais aussi d'une grande pudeur. Hymne à l'instinct de survie, à la volonté et au courage, hommage à une génération sacrifiée, aux héros ordinaires partis inconscients et la fleur au fusil faire cette guerre, dont nous allons bientôt commémorer le centenaire, La chambre des officiers est un livre à lire ou à relire.
Le livre a obtenu le Prix des libraires et le Prix des Deux Magots en 1999 ; le film de François Dupeyron adapté du roman a obtenu deux César en 2002.
critiques presse (2)
Bibliobs
27 novembre 2024
Dans son dernier livre, lauteur de « la Chambre des officiers » se met en scène et aborde pour la première fois sa tragédie familiale.
LigneClaire
02 mars 2023
La Chambre des officiers de Marc Dugain est un hommage de lauteur à son grand-père, ancien combattant de 14-18, défiguré par un obus. On les a appelés les gueules cassées et leurs destins, leurs vies ont été une succession de souffrances morales, physiques, marqués à jamais dans leur chair, faisant souvent figures de monstres dont on évitait le regard.
Citations et extraits (208)Voir plusAjouter une citation
Eric75
17 mai 2013
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- Voyons voir. Destruction maxillo-faciale. Notez, mon vieux ! Béance totale des parties situées du sommet du menton jusqu'à la moitié du nez, avec destruction totale du maxillaire supérieur et du palais, décloisonnant l'espace entre la bouche et les sinus. Destruction partielle de la langue. Apparition des organes de l'arrière-gorge qui ne sont plus protégés. Infection généralisée des tissus meurtris par apparition de pus.
Il poursuit :
- Sérions les problèmes ! Risque de gangrène par infection des parties meurtries. Risque d'infection des voies aériennes et régions pulmonaires par manque de protection. Risque d'anémie par difficulté d'alimenter le blessé par les voies buccales et nasales. Conclusion, Charpot : vous me dégagez ce bougre à l'arrière. Direction Val-de-Grâce. A ma connaissance, il n'y a que là qu'on puisse faire quelque chose pour lui. Si la gangrène ne s'y met pas. En attendant, nettoyez les plaies. Faites-lui un ordre de transport par wagon sanitaire. Pas de transport fluvial, ce serait trop long. Essayez de l'alimenter une fois avant le départ, par sonde nasale. Gardez-lui les sangles. Surtout s'il est conscient au moment de le nourrir. Il risque de souffrir.
- Rien d'autre, major ?
- Rien d'autre, Charpot. En attendant, ne le laissez pas là. Ses plaies dégagent une telle puanteur qu'il va faire tomber ceux qui tiennent encore debout.
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ladesiderienne
05 janvier 2015
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Je compris qu'il existait une foi qui ne ressemblait à rien de ce que j'avais pu envisager jusqu'ici. Penaster ne cherchait aucune protection divine, sa relation avec le Créateur n'avait rien du maître et de l'élève. Il distinguait les croyants, dont il s'honorait de faire partie, des superstitieux. "Les premiers donnent, disait-il. Les seconds donnent pour recevoir." Il pensait que l'homme, dans sa quête de certitude, courait à sa perte, que Dieu lui avait attribué un degré de conscience qui lui permettait de comprendre les grandes questions, mais que jamais le Créateur ne lui avait assigné la tâche d'y répondre, tâche qu'il s'était réservé. C'est ce qu'il appelait le grand malentendu. Avec Penanster la religion prenait un sens bien différent de celui donné par les caricatures des enseignements et les comportements des dévots qui avaient croisé mon enfance et dont la foi n'était rien d'autre qu'une volonté de domination par la morale.
Mais pour moi, il était trop tard.
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Jean-Daniel
19 septembre 2021
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La guerre de 14, je ne lʼai pas connue. Je veux dire, la tranchée boueuse, lʼhumidité qui transperce les os, les gros rats noirs en pelage dʼhiver qui se faufilent entre des détritus informes, les odeurs mélangées de tabac gris et dʼexcréments mal enterrés, avec, pour couvrir le tout, un ciel métallique uniforme qui se déverse à intervalles réguliers comme si Dieu nʼen finissait plus de sʼacharner sur le simple soldat.
Cʼest cette guerre-là que je nʼai pas connue.
Jʼai quitté mon village de Dordogne le jour de la mobilisation. Mon grand-père a couvert ma fuite de la maison de famille dans le silence du petit matin, pour éviter dʼinutiles effusions. Jʼai chargé mon paquetage dans la carriole du vieil André. A la cadence du balancement de la croupe de sa jument brune, nous avons pris la direction de Lalinde. Ce nʼest que dans la descente de la gare quʼil sʼest décidé à me dire : Ne pars pas trop longtemps mon garçon, ça va être une sacrée année pour les cèpes.
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grasshopers
05 septembre 2015
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Je compris qu'il existait une foi qui ne ressemblait à rien de ce que j'avais pu envisager jusqu'ici. Penanster ne cherchait aucune protection divine, sa relation avec le Créateur n'avait rien du maître et de l'élève. Il distinguait les croyants, dont il s'honorait de faire partie, des superstitieux. "Les premiers donnent, disait-il. Les seconds donnent pour recevoir." Il pensait que l'homme, dans sa quête de certitude, courait à sa perte, que Dieu lui avait attribué un degré de conscience qui lui permettait de comprendre les grandes questions, mais que jamais le Créateur ne lui avait assigné la tâche d'y répondre, tâche qu'il s'était réservé. C'est ce qu'il appelait le grand malentendu.
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ides60
01 juillet 2010
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car moi, le mutilé de la face, je ne vieillirai pas. La guerre m'a fait vieillard à vingt-quatre ans. Je n'ai pas eu le courage de me suicider. J'ai eu le courage de ne pas me suicider. La rancoeur, l'aigreur menacent. Je fais face à l'ennemi intérieur.
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"La Grande Librairie" se met à l'heure américaine au lendemain de l'élection présidentielle, un scrutin majeur dans l'histoire du pays. A cette occasion, Augustin Trapenard accueille Douglas Kennedy, Eddy L. Harris, Marie Vingtras, Bénédicte Dupré La Tour, Philippe Labro, Katherine Pancol et Marc Dugain.
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